Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Intervention au "7 à 9" de France-Inter le 18 janvier
Lu sur CIP-IDF : "Après avoir choisi de changer de studio pour diffuser les propos du porte-parole du gouvernement Jean-François Coppé, la direction de Radio France a finalement accepté de diffuser à 8H45 une interview de trois occupants des studios du « 7 à 9 », pendant une quinzaine de minutes (2 participants à la coordination des intermittents et précaires d’île de France, 1 à AC !, Agir ensemble contre le chômage).

Les manifestants ont ainsi pu rappeler qu’en dépit des aménagements concédés par l’Unédic et le gouvernement (dont la reconduction des mesures d’urgences), la circulaire Unédic du 30 décembre 2004 entérine les dispositifs rétrogrades de la « réforme » de l’assurance-chômage des intermittents du spectacle, pleinement appliqué depuis le 1er janvier 2005. Ils ont insisté sur la nécessité d’en passer par la loi si les partenaires sociaux refusent toujours de renégocier, et mis en cause l’Unédic qui, sous couvert d’un déficit invérifiable (dixit l’expert mandaté par le gouvernement à propos des annexes 8 et 10), organise, convention après convention, la destruction des droits sociaux, individualise le traitement de tous, organise la traçabilité des parcours des chômeurs, pour gérer la mobilité des salariés afin de servir les bénéfices des entreprises. ? Pendant ce temps l’action publique incarcère des chômeurs qui n’ont pas payé les transports en commun, coupe l’électricité à des démunis, et ce jusque causer des morts par incendie suite à l’interruption de ce service indispensable ; pendant ce temps on maintient les sans-papiers dans la clandestinité afin de continuer à les exploiter à bas prix sous la menace constante de l’expulsion. Et lorsque ceux ci se mobilisent, comme en ce moment avec l’occupation de la Fédération du PS de Seine saint Denis, les médias n’en rendent compte que de manière aléatoire. Après leur passage à l’antenne, les occupants de France Inter ont quitté le studio pour rejoindre un rassemblement contre le Medef appelé sous le péristyle de la Grande Halle Villette, M° Porte de Pantin à 11H

Ce 18 janvier le Medef se réunissait au Zénith, à Paris, pour « marquer le départ d’une nouvelle étape dans la conquête de libertés accrues en faveur des entreprises et de l’emploi ». Cette réunion de l’organisation politique de ceux qui prospèrent grâce au travail et à l’inventivité de tous, est une provocation. Le Medef et la CFDT président l’Unédic et, sous couvert de déficit du régime, précarisent les droits et les temps de vie des allocataires, potentiels et réels.

Du Pare (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) à la destruction des annexes 8 et 10 de l’Unédic, « à l’évidence la bonne méthode, c’est celle de la Refondation Sociale. » (E-A Sellières, 09/12/04). Mise en place de concert avec le gouvernement, cette « refondation » sociale veut éradiquer la notion même de droits collectifs.

Elle s’expérimente en grandeur réelle, d’abord et avant tout, sur les chômeurs, les travailleurs précaires et tous les salariés à l’emploi discontinu. Elle montre sa volonté de gouverner la société en partant de l’entreprise, structure supposée centrale. Elle affiche la détermination patronale à gérer la vie des individus selon la logique du profit.

Refusons d’être les variables d’ajustement de « réformes » élaborées par des « partenaires sociaux » qui ne représentent en rien ceux, chômeurs, salariés, précaires, dont ils décident le sort.

Tous recalculés : Medef et Unedic nous doivent des jours indemnisés
Ne les laissons pas dicter les emplois du temps !

Nos actions ne connaîtront pas de pause.
Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.

Pour écouter l’émission complète de 8h à 9h (format mp3), cliquer ici !

Pour écouter uniquement ’radiocom c’est vous’(questions/réponses avec Jérôme, Jean-Francis de la CIP-IDF, et Nadia d’AC !) à partir de 8h45, cliquer ici !

Pour écouter l’intervention d’Alain Rey (vers 8h57), cliquer ici !

Retranscription de l’intervention d’Alain rey :

Stéphane Paoli :

Alain Rey, j’avais pas envie de conclure sans tout de même vous redonner quand même la parole ; il se trouve que sans que nous nous soyons concertés, le mot que vous aviez choisi ce matin pour finir c’était "perturbation" ; ô combien !

Alain Rey :

Oui ça me paraissait s’imposer parce que non seulement les situations sociales sont perturbantes et perturbées, mais que le mot "perturbation", qui vient de "turbare" (en latin "troubler"), concerne aussi les psychologies ; et il est certain qu’il y a une certaine façon de traiter les gens, ou de les non traiter plus exactement, qui conduit à des perturbations aussi bien psychologiques qui se traduisent par des comportements d’affrontement, et les comportements d’affrontement sont nécessaires si on veut faire avancer les choses ; parce que sinon on est justement dans le comportement qui est ridiculement considéré comme prise d’otages, alors que très souvent, la prise d’otages se fait dans le sens opposé ; c’est-à-dire qu’on est pris en otages quand on n’a pas d’argent, on est pris en otages quand on est mal traité, et non pas quand on décide de faire grève même si c’est un peu perturbant, en effet, et ennuyeux pour les utilisateurs et les usagers, qui ne sont pas des gens neutres et qui, eux aussi, ont leurs propres problèmes.

Donc, de toute façon, perturbation de la société c’est peut-être inévitable, mais on est vite conduits à réfléchir sur la nécessité de rétablir non pas l’ordre, parce que c’est le pire, mais un certain calme, à la fois psychologique et moral ; et je faisais remarquer que, par un hasard bizarre aujourd’hui, "perturbation", qui est un mot qui a été imposé comme mot courant (avant il était très savant et très rare) par la météo ; eh bien, nous en avons l’exemple, "Vent et pluie sur Télumée Miracle" * c’était un très beau roman de Scharz-Bart sur une jeune femme antillaise ; je crois qu’en ce moment, nous sommes tous, les français et les européens, et d’autres pays encore pires, pris par ce genre de perturbations générales. Voilà.

* Petite erreur d’Alain Rey puisque le véritable titre du livre de Schwarz-Bart est " Pluie et vent sur Télumée Miracle" (Paris : Seuil, 1979).

( Site de France Inter cliquer ici )

Ecrit par libertad, à 22:00 dans la rubrique "Social".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom